Viol, un autre regard
Du 10 au 14 octobre, le lycée Eugénie Cotton a accueilli l’exposition “ Viol, un Autre Regard ”, qui appartient à l’association Jeunes et Citoyenneté. Sa directrice, Blandine Grégoire, a loué l’exposition à divers établissements scolaires et municipalités.Tout au long de la semaine, les lycéens ont pu examiner les dix panneaux, disposés en cercle, sur lesquels figurent en quelques mots les circonstances d’un viol, racontés par les victimes elles-mêmes. Leur nom et leur âge au moment des faits est précisé. Chaque pancarte s’accompagne d’une idée reçue, et des faits qui la contredisent. Des“non” et des “faux” rouge vif tranchent sur le fond noir .Sur chacune d’elles, des vêtements accrochés à des cintres pendent de manière solennelle. Ce sont là les reconstitutions des tenues que portaient les victimes lors de leur agression. Les élèves affichent la même surprise : rien n’est aguicheur, rien n’est tape-à-l'oeil, ce sont destenues de tous les jours. Les chiffres étonnent pareillement. Seuls 10% des victimes portent plainte, 90% connaissent l’agresseur, et plus de la moitié se trouvaient chez elles (en confiance) lors du viol.
Certains cas attirent l’attention plus que d'autres, comme celui de Laurent, petit garçon de 6 ans, violé par son propre frère. “ C’est émouvant et c’est choquant, parce qu’il y a beaucoup d’enfants. Des fois, ça se passe chez eux, et c’est souvent des proches qui agressent. Je pensais qu’on se faisait plus facilement attaqué dans la rue par des étrangers.”, commente une élève de Terminale Agora. Nous terminons par cette réflexion d’Alice en 2GT2 : “ J’ai une amie à qui s'est arrivé, et à chaque fois, je ne sais pas quoi dire, je n’ai que des banalités ; l’expo m’a aidé à comprendre et trouver les mots.”.
Aslan Solal Camyl & Stéphanie