La prison pour quoi faire ?
Les éclairages de Pierre-Victor Tournier, l’un des promoteurs de la contrainte pénale.
La contrainte pénale donne à la justice, depuis 2014, la possibilité d’établir des peines hors les murs de la prison.
C’est la question de l’emprisonnement qui est posée. Pierre-Victor Tournier, un des concepteurs de la loi de 2014, ancien directeur de recherche spécialiste de la démographie carcérale au CNRS, a apporté, vendredi 22 janvier, ses éclairages sur une question ô combien passionnée.
La question de la prison est en effet, l’a rappelé l’orateur, une question très marquée par les positionnements politiques des uns et des autres. La justice, par exemple, serait-elle laxiste dans ses peines de prison ? P-V. Tournier montre comment les représentations s’immiscent dans les jugements.
Les défis sont en tout cas majeurs : celui, par exemple, de la surpopulation carcérale. Les cellules de 12 m2, prévus pour deux personnes sont occupés par quatre personnes… puis on ajoute un matelas par terre pour un cinquième. La pression exercée sur l’administration carcérale permet de vérifier que le nombre de matelas dans les prisons françaises, baromètre de la surpopulation carcérale, augmente !
Bien d’autres questions, comme celle de la réparation aux victimes, ou encore celle de la reconstruction après la prison, ont aussi, entre autres problématiques, été abordées.
Aux questions variées d’un auditoire de plus de 80 jeunes et adultes, les réponses pondérés et nuancés de Pierre-Victor Tournier. A charge pour chacun, enrichi de ces éclairages, de construire son cheminement propre.
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